Défendre une réglementation exigeante

L’agriculture biologique répond à un cahier des charges européen. C’est un mode de production agricole exempt de produits chimiques de synthèse. Pour le réseau FNAB, c’est aussi et surtout un mode de production durable respectueux des hommes et de l’environnement. Nous agissons au quotidien pour défendre une agriculture biologique exigeante, au service des producteurs et des productrices, des territoires et des consommateurs.

Les agriculteurs biologiques respectent des règles de production strictes. Ces règles sont définies dans le cahier des charges établi au niveau européen. Un nouveau règlement est entré en vigueur au 1er janvier 2022. Ce cahier des charges encadre les pratiques de l’agriculture biologique.

Notre vision de l’agriculture biologique 

Le réseau FNAB souhaite à terme voir l’ensemble des surfaces agricoles passer en bio. Il s’agit d’une transition indispensable pour faire face aux défis environnementaux, sociaux et économiques.

Alors que le développement de la production et de la consommation bio s’accélère, l’agriculture biologique doit s’inscrire dans un projet de développement durable et solidaire. Adoptée en 2016, la Charte des valeurs du réseau FNAB explicite ainsi cette démarche. Socle de référence pour notre réseau, c’est aussi un document que nous voulons fédérateur. Il a donc vocation à être partagé par toutes les organisations qui souhaitent contribuer à la nécessaire transition de notre société.

Notre travail sur la réglementation

Les GAB sont les premiers interlocuteurs des professionnels sur les questions réglementaires. Les techniciens et animateurs spécialisés dans les différentes productions (élevage, cultures, maraichage…) ont une expertise approfondie de leurs thématiques de prédilection. Ils sont en capacité de traiter l’ensemble des questionnements sur le cahier des charges en lien avec la production agricole.

La Commission réglementation

Les GAB participent également activement à la mutualisation de leurs connaissances et expertises via la commission régionale réglementation. Cette commission approfondit des thématiques réglementaires complexes. Elle livre des analyses et interprétations sur des sujets précis et ciblés : accès des animaux à l’extérieur, serres chauffées, méthanisation, intrants non biologiques, etc. Pour ce faire, la FRAB travaille en étroite collaboration avec d’autres acteurs tels que l’INAO ou les organismes certificateurs.

Un travail à tous les échelons

En lien étroit avec la FNAB, le réseau bio breton défend un cahier des charges de production exigeant. Du local au national, nous construisons des positionnements concertés liés à des évolutions ou des dérives réglementaires. La FNAB est d’ailleurs membre du CNAB, Comité National d’Agriculture Biologique, piloté par l’INAO. C’est ce comité qui est chargé de produire le “Guide de Lecture” de la réglementation européenne. Cet outil permet aux organismes de certifications français d’appliquer le cadre réglementaire européen sur le territoire national. Trouver des alliances, bâtir de solides argumentaires : la FNAB met des moyens pour que produire bio préserver les ressources naturelles s’accordent dans la réglementation européenne.

Bio vigilance

Le réseau bio de Bretagne mène également des actions d’accompagnement de ses adhérents dans des procédures juridiques telles que des recours. Le réseau bio agit également en tant que lanceur d’alerte lorsque des cas de fraude et de faux bio sont identifiés.

Témoignage

«  Avec cinq autres collègues, je fais partie de l’équipe des 6 mandatés FNAB au Comité National Agriculture Biologique de l’INAO. Nous sommes trois femmes et trois hommes, pratiquant différentes productions dans des régions différentes. La réglementation s’écrit dans des bureaux et s’applique sur le terrain. Nous nous efforçons de maintenir un lien au sol entre les réalités de la production et des textes réglementaires. Ils sont parfois malheureusement interprétés à l’opposé des principes de l’agriculture biologique. Dans les jeux d’influence qui entourent les rédactions des règlements, l’avidité de certains secteurs exprime pleinement leur talent pour des verdissements opportunistes, bien loin de la nécessité de cultiver la terre dans le respect des équilibres naturels. Trouver des alliances, bâtir de solides argumentaires, la FNAB met des moyens pour que produire bio s’accorde dans la réglementation UE avec préserver les ressources naturelles. »

Yves Jan Éleveur bio à Cesson-Sévigné (35)