Biodiversité, que peuvent faire les collectivités avec les fermes bio ?

Depuis 2023, le GAB 56 accompagne collectivement 15 fermes bio pour agir en faveur de la biodiversité. Changer ses pratiques, créer des aménagements sur les fermes, les leviers sont nombreux pour contribuer à enrayer l’érosion de la biodiversité et des producteur·rice·s volontaires sont présents sur vos territoires. L’ITAB nous rappelait en juin dernier que l’on constate +32% d’individus et +23 % d’espèces dans les parcelles en agriculture biologique. Ainsi en mobilisant vos compétences développement économique, restauration collective, aménagement du territoire en faveur des fermes bio, vous favorisez aussi la biodiversité.

Comment favoriser la biodiversité sur une ferme ?

Après une phase de formation pour mieux connaître les liens entre agriculture et biodiversité, des inventaires d’espèces et des diagnostics menés par des naturalistes ont démarré sur les fermes du groupe. Toutes les fermes sont en agriculture biologique et n’utilisent donc pas de pesticide de synthèse ni d’engrais chimique de synthèse, qui ont un impact négatif important sur la faune et la flore. Les premiers inventaires et diagnostics ont orienté les actions sur la création, la restauration et l’entretien des éléments naturels ou semi-naturels sur les fermes. L’objectif est d’avoir des habitats de qualité, capable de jouer leur rôle écologique mais aussi de reconnecter ces habitats entre eux, sur une même ferme et à l’échelle du territoire.

Concrètement, les agriculteur·rice·s du groupe replantent des haies et des parcelles en agroforesterie, entretiennent des prairies humides ou sèches par du pâturage extensif ou de la fauche tardive et interviennent moins pour laisser des espaces semi-naturels en bords de champs. Des chantiers de création et réouverture de mares, d’installation de nichoirs à passereaux, à chouettes ou à chauve-souris et de clôture de haies sont prévus d’ici le printemps prochain.

Ces actions ne pourraient avoir lieu sans l’appui de nos partenaires experts sur les questions d’écologie : Bretagne Vivante, la LPO Bretagne, le lycée Kerplouz, l’Université Bretagne Sud et le Parc naturel Régional du Golfe du Morbihan.

Quels leviers pour encourager une agriculture favorable à la biodiversité sur vos territoires ?

Adossé à ce groupe, le GAB, toujours accompagné par ses partenaires au sein de Paysans de nature multiplie les contacts terrain avec de nouvelles fermes volontaires. Des visites rassemblant producteur·rice·s, naturalistes et citoyen·ne·s locaux permettent de faire un premier état des lieux et d’identifier des zones à préserver et des pratiques/aménagements à mettre en place pour la biodiversité. Notre objectif est de mettre en lien les producteur·rice·s d’un même territoire afin de créer une dynamique locale que vous pouvez déjà soutenir par la communication, en nous aidant à faire du lien avec les évènements, partenaires, experts locaux, dans l’organisation de chantiers participatifs…. Vos lettres et marques de soutien lors de nos demandes de financements sont aussi précieuses (merci aux Mairies de Pluherlin, Brandivy et au Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan qui l’ont déjà fait).

Si vous souhaitez en savoir plus sur les éventuels réseaux en cours de structuration sur votre territoire et sur les autres leviers mobilisables pour une agriculture favorable à la biodiversité (commande publique pour l’alimentation et l’énergie, soutien à l’accès au foncier).

Contactez-nous

Pour les producteur·rice·s
Olivia Tremblay
Conseillère ruminants – Référente biodiversité
07 67 59 21 12
o.tremblay@agrobio-bretagne.org

Pour les territoires
Lise Spencer
Coordinatrice pôle Territoires & Promotion de la bio
02 97 66 88 34
l.spencer@agrobio-bretagne.org

Pour aller plus loin

* Climat, sols, biodiversité, santé humaine : 4-0 pour la bio ! Manger bio ça change tout et ce sont plus de 800 articles scientifiques qui le disent. ICI la synthèse de l’étude de L’ITAB

Guide « Agriculture biologique et biodiversité : comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser une agriculture favorable à la biodiversité ? »

Publié le 3 septembre 2024

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